La langue corse, vecteur de la culture de l’île, est en danger. Le nombre et la proportion des locuteurs diminuent. Son extinction n’est, toutefois, pas une fatalité.
Il y a, aujourd’hui en Corse, une volonté politique quasi unanime de « revitalisation de la langue », et c’est avec une majorité assez confortable que l’Assemblée de Corse a adopté, en juillet 2011, une motion demandant la mise en œuvre des moyens juridiques nécessaires pour définir un cadre statutaire à la langue corse fondé sur le principe de co-officialité.
Dès 1985, dans la perspective d’une « politique démocratique de la langue », les communistes en Corse popularisaient la revendication de la co-officialité du corse et du français. Elle puise sa source dans une tradition du mouvement ouvrier opposée à toute forme de discrimination d’ordre racial ou linguistique.